Un VTT de voyage taillé pour la montagne
« Partir rouler 2-3 jours en toute autonomie dans un milieu de moyenne voire haute montagne » (extrait du cahier des charges du concours)
Une fourche « rigide » et une géométrie « agressive »
Une fourche rigide permet de charger le vélo tout en conservant son assiette (équilibre avant/arrière) même lors de gros freinages dans des pentes raides. Grâce à un angle de direction plutôt ouvert, la fourche se déforme facilement sous les chocs, ce qui procure un certain confort au pilote.
Pour procurer un maximum de plaisir au pilote tout en sécurisant sa progression dans les descentes les plus raides nous avons opté pour un VTT de voyage avec une géométrie « agressive ».
Un angle de direction de 65 degrés permet de stabiliser la tenue du guidon dans les lignes droites rapides et accidentées. Quand le pilote incline le vélo, celui-ci devient plus maniable (grâce à la chasse qui diminue), ce qui facilite la prise des virages. L’angle de direction ouvert impose au pilote de savoir « mettre de l’angle » et donc un niveau de pilotage confirmé.
Pour équilibrer au mieux la masse du vélo et de son pilote, le triangle avant est long, l’angle de selle est relativement droit et le boîtier de pédalier est bas. Le pilote se sent ainsi « dans le vélo » et non pas « sur le vélo » ce qui lui offre un meilleur contrôle de sa machine.
Un équipement de vélo de montagne
Les roues de 29 pouces ont désormais largement fait leurs preuves en VTT. Pour un compromis idéal entre rendement et confort, la section des pneus est limitée à 2,4 pouces. Cette section moyenne a aussi l’avantage d’être adaptée pour pouvoir rouler dans la boue.
Toujours pour favoriser le plaisir de pilotage, notre machine est équipée d’une tige de selle télescopique.
Côté transmission, en VTT, le mono plateau est indispensable et est pour nous la solution la plus fiable pour un budget raisonnable.
Pour endurer de longues descentes où il est parfois difficile de lâcher complètement les freins, nous avons opté pour des freins à disques hydraulique à 4 pistons avec des disques de 180mm de diamètre.
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Prendre le TGV avec un VTT de voyage
« Être compactable rapidement et aisément afin de faciliter l’approche douce du site de départ » (extrait du cahier des charges du concours)
Le point de départ
Qui n’a jamais eu de soucis avec les gaines et le guidon de son vélo au moment de le compacter au format de la SNCF (rectangle de 120cm par 90cm) ou tout simplement pour le transporter dans sa voiture ? Pour résoudre ce problème, nous avons fabriqué un guidon qui se coupe en deux!
Le guidon qui se coupe en deux!
Une fois glissés dans l’alésage (trou cylindrique) de la potence, les demi-guidons sont maintenus en position grâce à 5 vis de classe 12.9 qui compriment les brides entre elles.
Des trous oblongs permettent un réglage en rotation du guidon.
Le résultat est un ensemble rigide qui inspire confiance et avec lequel on peut s’aventurer sur n’importe quel type de terrain. Et tout ça sans compromettre la rigidité du cadre avec un système de pliage !
En un peu moins de 20 minutes, grâce au guidon qui se sépare en deux, le vélo et tous ses bagages peuvent être emballés dans une housse qui respecte le format SNCF.
La housse de transport a été fabriquée à partir d’une toile de parachute réformée. Elle ne pèse que 300gr et tient dans une housse de 50 cl logée sous le tube diagonal.
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Des porte-bagages « rapides »
« La proposition devra permettre … […] un montage et démontage rapide et aisé de la bagagerie qui devra être la mieux arrimée possible » (extrait du cahier des charges du concours)
Porte-bagage sur la fourche
Le porte-bagage avant s’installe sur l’avant de la fourche sans aucun outil. Il est glissé grâce à 4 tiges épaulées, présentes sur le porte-bagage, qui s’insèrent dans les trous de la fourche.
Il est maintenu en position par 2 verrouillages exerçant chacun 25kg d’effort.
Le démontage se fait aisément en glissant un outil (tourne vis, clé allen…) dans le trou pour ouvrir le verrouillage de chaque côté, puis en tirant sur le porte-bagage.
Ce porte-bagage offre une grande liberté au pilote qui peut par exemple le déposer au cours de son itinéraire, le temps d’une boucle où il pourra profiter de meilleures sensations grâce à un vélo allégé.
Porte-bagage sur le triangle arrière
Notre porte-bagage arrière s’installe et se désinstalle rapidement et sans aucun outil. Grâce à 3 points d’attaches verrouillés par des écrous papillons actionnables à la main, le porte-bagage est parfaitement tenu.
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Position optimisée des bagages
Favoriser le plaisir de pilotage
En VTT de voyage, le plaisir de pilotage ne doit pas être négligé, alors les bagages doivent gêner le moins possible le pilote. Voici donc les grandes lignes qui ont guidé notre réflexion :
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Le vélo doit être le plus étroit possible pour pouvoir se faufiler facilement dans une végétation dense ou encore entre 2 rochers situés au milieu du chemin.
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Les bagages doivent se situer au plus bas pour altérer le moins possible la maniabilité du vélo.
Les bagages arrière et avant situés sur les côtés sont donc positionnés au plus proche de la roue. Le fond rigide des bagages arrière et les pattes de fixation présentes sur le porte-bagage empêchent tout contact du bagage avec la roue. L’élastique en rouge sur la photo, muni de crochets à ses extrémités, bloque le bagage dans sa position.
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Pouvoir porter son vélo
Quand on fait du VTT en montagne, les obstacles sont nombreux et certains nous obligent à porter notre machine pour continuer d’avancer.
Notre vélo équipé de tout son chargement (imposé par le cahier des charges) avoisine les 25kg, le porter sur les épaules relève alors de l’impossible. C’est pourquoi le triangle avant est dépourvu de bagage pour être saisissable facilement par le tube supérieur avec une seule main. L’autre main libre sert à sécuriser le pilote et sa machine au moment du « portage ».
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Bivouac à VTT
« Une solution de couchage 0° incluant un matelas […] 4L d’eau dont 1.5L accessible en roulant » (extrait du cahier des charges du concours)
Le transport de l’eau sur un VTT de voyage
Nous savons combien il est agréable de pédaler sans sac à dos, alors tous les bagages sont transportés sur le vélo. Dans le triangle avant se trouvent 2 bidons de 75cl naturellement accessibles en roulant.
Deux bidons de 1 litre sont sanglés sur des racks en aluminium vissés sur les côtés du porte-bagage arrière. Les racks offrent la possibilité de transporter autre chose que de l’eau en fonction des besoins de la randonnée prévue.
Le dernier demi-litre d’eau est rangé avec la « popote » située à l’intérieur du bagage central arrière.
Dormir par zéro degré
Pour avoir déjà dormi en montagne avec des températures avoisinant les 0°C, nous sommes convaincus que le recours à une « vrai » tente est pratiquement obligatoire. Nous avons donc opté pour une tente 2 places sanglée sur le guidon, un sac de couchage sanglé au centre du porte-bagage avant et un matelas rangé dans l’un des 2 sacs latéraux situés à l’avant.
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Rouler de nuit à VTT
« La proposition devra permettre … […] de rouler de jour comme de nuit sur tous types de terrains […] et notamment accidentés » (extrait du cahier des charges du concours)
Pour rouler vite de nuit sur un chemin technique, il vaut mieux 2 éclairages : un sur le casque et l’autre sur le guidon.
En VTT de voyage, la vitesse n’est pas l’objectif principal donc un seul éclairage peut suffire.
Quitte à avoir qu’un seul éclairage, il faut prioriser celui sur le casque, il évite une surprise avec un obstacle en sortie de virage qu’on ne verrait que trop tard avec un seul éclairage au guidon.
A partir de ce constat, nous avons choisi une puissante frontale à batterie rechargeable qui se fixe facilement sur le casque et dont l’autonomie permet de rouler au moins 3 nuits entières d’affilées. La frontale se révèle également être très utile sur le bivouac.
Une batterie externe et une gestion intelligente de l’énergie électrique suffisent largement pour être autonome durant 48 heures. Nous avons donc écarté la solution d’un moyeu à dynamo.
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De nouvelles idées
Le concours pousse ses participants à trouver de nouvelles idées pour répondre du mieux possible au cahier des charges. Certaines de ces idées seront peut-être développer et utiliser sur de futurs vélos.
Nous vous invitons à découvrir les autres machines du concours sur la page facebook et/ou instagram de l’association des artisans du cycle. Nous vous remercions également de nous avoir lus jusqu’au bout !